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Le Proche-Orient au début du XXème siècle

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L'Orient arabe recouvre l'espace  situé entre la Méditerranée et la Mésopotamie, la  Péninsule arabique et la vallée du Nil.

A l'exception de certaines populations,  comme les Kurdes au Nord-est, on y parle l'Arabe.

Une grande pluralité religieuse  caractérise la région. La majorité de la population  est de confession musulmane sunnite, mais on compte également  des communautés schismatiques de l'Islam, dont les plus importantes  sont  les Chiites, principalement, en Irak et au Liban, les Wahhabites  dans la péninsule arabique ainsi que les Alaouites et les Druses dans les régions  montagneuses du littoral. Des communautés chrétiennes et juives sont également présentes sur le littoral méditerranéen et  dans de nombreux   centres urbains.  

Une grande part de cet Orient  arabe est soumise au pouvoir du Sultan d'Istanbul, le protecteur  du pèlerinage à La Mecque ;   la ligne de chemin de fer reliant Istanbul à Médine  lui permet d'exercer son contrôle jusqu'au Hedjaz.   

L’Empire Ottoman est organisé administrativement  en provinces : ce sont celles de Mossoul, de Bagdad et de Bassora  en Mésopotamie, celles d'Alep, de Damas et de Beyrouth en Syrie. Ces provinces regroupent ensuite des districts, appelés  Sandjaks.

Jérusalem a un statut  particulier, puisque le Sandjak  dont elle est le centre relève directement de l'autorité du  gouvernement ottoman, la Sublime Porte.

Au début du XXe siècle, certaines régions échappent à l'autorité ottomane,  comme   le centre de la péninsule arabique, dominé par Ibn Saoud, ou le Yémen   continuellement  en conflit avec la Porte.

C'est aussi   le cas d'autres  régions, soumises à l'influence des puissances européennes  pour lesquelles l'Orient arabe, carrefour entre l'Europe et l'Asie,  est une zone stratégique de premier plan.

La Grande Bretagne notamment  cherche à garder le contrôle de la route des Indes. Elle domine  l'Egypte, et a établi des protectorats à Aden et sur les émirats côtiers  du Golfe .

Les autres puissances, la France  en particulier, imposent leur présence politique, commerciale  et culturelle en s'appuyant sur le système des capitulations, sur les communautés minoritaires  de cette partie littorale qu'on appelle, alors, le Levant et sur des comptoirs commerciaux, appelés « échelles ».      

La Montagne libanaise  témoigne de ces ingérences européennes  et constitue un Gouvernorat, bénéficiant d'un  régime d'autonomie.

Depuis la fin du XIX e siècle,  la société arabe est traversée par d'importants  courants de réflexion sur la place des Arabes dans  l'Empire ou sur celle de l'islam dans le monde moderne, et qui  marquent les débuts de l'arabisme et de l'islamisme .

Le Sultan ottoman tente de répondre  favorablement à ces interrogations par une politique arabe et panislamique,  mais il se heurte en Anatolie au courant libéral des "Jeunes Turcs", qui s'impose à Istanbul  en 1908.

Ce mouvement affirme, très  vite, son nationalisme turc et  laïc excluant les autres composantes de la société ottomane.  L'émergence du sionisme, les premières immigrations de Juifs européens en  Palestine et le recul de l'Empire ottoman, en Libye et dans les Balkans, déterminent les Arabes à renforcer davantage encore leurs revendications identitaires.